Télétravail et «tickets resto»

C’est l’histoire d’un cost-killer. Chaque matin en se rasant, il se creuse la cervelle pour savoir ce qu’il va trouver pour servir les intérêts des actionnaires d’Atos. C’est ainsi qu’un beau matin, il regarde la législation sur les tickets-restaurants. Il relève que ce système a été mis en place pour pallier l’absence de service de restauration dans l’entreprise. Mais alors, se dit-il, les salariés en télétravail n’ont pas besoin de chèque restaurant, puisqu’ils peuvent préparer leur repas à domicile. Ben ouais quoi ! Quel roublard ce cost-killer !

Il évacue vite fait les directives de la Commission Nationale des Titres-Restaurant, qui recommande pourtant (en accord avec l’URSSAF) que « (…) en application du principe d’équité, si les travailleurs de l’entreprise bénéficient de titres restaurant, il puisse en être de même pour les télétravailleurs à domicile ».

Il s’assoit aussi sur l’accord ATOS sur le télétravail (signé par la CGT), qui indique que « le salarié en télétravail bénéficie des mêmes droits et avantages légaux et conventionnels que ceux applicables aux autres salariés de l’entreprise ».  Bah, on dira qu’on leur donne des chèques déjeuner mais qu’on en module le montant en fonction de l’éloignement du domicile. Malin, non ? Et hop, je t’embrouille, c’est le bal des faux-culs et de l’optimisation juridique. Mais surtout, c’est  minable et déloyal. La signature de la direction au bas de l’accord télétravail était-elle donc insincère ?

En résumé, la CGT exige l’octroi de chèques déjeuner à tous les salariés qui en demandent l’usage conformément à la loi, télétravailleurs compris.

 Elle rappelle aussi combien ces petites ou grosses mesures de « cost-killing » sont porteuses de colère chez les salariés du groupe. La colère, c’est comme un boomerang, un jour les patrons la recevront en pleine figure !

 

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