Atos vs Worldline : divorce à l’amiable

 Atos va céder aux actionnaires 23,4% de Worldline, conservant 27,4% du capital de l’entreprise.

Un pognon de dingues, plus de 2 milliards d’euros pour les actionnaires, qui  ont été plus facile à donner qu’une prime Macron ou que des augmentations générales de salaire…

Atos est trop endettée pour ses banquiers.

Après le rachat de Syntel, Atos a 3 Milliards d’euros de dettes. Worldline a besoin d’investissements mais les banques refusent désormais tout nouveau prêt au groupe. Alors on divorce mais on continue de vivre ensemble. Worldline, désormais émancipée de son tuteur, va donc pouvoir s’endetter toute seule comme une grande.

Et maintenant quelle stratégie industrielle ?

SIX avec ses 26,88% va codiriger Worldline. Son poids décisionnel risque de mener à la volonté de faire de Worldline un “pure player” payment.
Mais Worldline ne fait pas que du paiement ! Sans lien réel avec ce métier, que vont devenir les contrats MTS et MS ?

La fin des accords groupe.

Worldline sortant du groupe, les accords sur le télétravail, les risques psychosociaux ne seront plus valables. Et surtout, les accords sur notre mutuelle et notre prévoyance devront être renégociés.

Il n’y a aucune raison que ça change quelque chose si nous restons Atos ET Worldline chez le même prestataire, le nombre de salariés reste le même. Il faudra des syndicats forts pour défendre cette version.

Dans le cas contraire, nous pouvons nous attendre à une augmentation drastique du prix des prestations. Négocier et garder à l’équilibre une mutuelle pour plus de 10.000 salariés, ce n’est pas la même chose que pour 3.000 salariés de Worldline.

La CGT revendique un statut social plus favorable : la direction de Worldine doit désormais remettre en cause l’ensemble des dispositions Groupe qui vont à l’encontre des  conditions de travail et de santé des salariés

  • Pas d’Openspace en « sharing desk » à la Atos : ça fait 20 ans qu’on sait que ça marche pas. Des études récentes ont montrées qu’ils étaient inefficaces (https://www.compta-online.com/est-ce-la-fin-de-open-space-ao3767).
  • Réduction des objectifs d’Offshore : afin de cesser le surcout pour les équipes du travail externalisé
  • Une politique salariale digne de ce nom avec des augmentations générales annuelles.
  • Les salariés ne doivent pas payer la procédure de divorce : BlueKiwi , Citrix, MyAtos, Circuit, CHESS. Worldline ne faisant plus partie du groupe Atos, ces outils seront naturellement vendus à Worldline.  Idem pour le bon nombre de licences fournies à Worldline par Atos. Que deviendront ces licences ? Comment seront-elles revendues à Worldline ?

La CGT a remonté ses questions au niveau du Groupe et vous informera régulièrement.

 

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