L’accord de 2015 sur les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC, signé par la CFE-CGC, la CFTC et la CFDT et le Medef, remet en cause les conditions de départ en retraite, le niveau des pensions, ainsi que le statut dec cadres.
Outre la fusion des régimes Complémentaire ARGIRC et ARCO, la diminution des futures pensions et le recul de l’âge de départ en retraite à taux plein, ce accord s’attaque aux salariés cadres avec un faible salaire.
Jusqu’en 2018, un salarié cadre dont le salaire est inférieur au PMSS (39 732 €) cotisait à l’AGIRC. Tous les salariés dont le salaire était inférieur 41 916 € avaient une garantie de 120 points (GMP) contre cotisation minimale : 872,52 € en 2018, dont 331,18 € de part salariale et 541.34€ de part patronal..
En 2019, la GMP disparait :
- Contre 300 € annuel brut en plus sur la fiche de paie, une fois la retraite liquidée, c’est 2 088 € brut annuels de pension de retraite en moins pour les cadres les plus mal payés.
- Pire, la part patronale des cotisations GMP disparait également : c’est une vraie baisse du prix du travail: 6 500 € par an et par salarié !
Cette baisse du « coût du travail » va donc augmenter le « coût du capital ». Comment des syndicats de salariés ont-ils pu signer un tel accord ?…Il appartient aux salariés, et singulièrement aux ingénieurs cadres et techniciens, victimes de la disparition programmée de l’AGIRC, à l’occasion des élections professionnelle de tirer les conséquences de ces signatures et de soutenir les organisations syndicales qui se consacrent exclusivement à la défense de leurs intérêts, à l’intérieur de l’entreprise.