Dans un document présenté au CSE de juillet, la direction a pour projet de revoir le système d’évaluation du groupe Worldline
Sous couvert de la nécessité de faire travailler ensemble des salariés Worldline et d’Ingenico et de promouvoir des valeurs communes (la fameuse One Culture), la direction de Worldline veut imposer la soumission sans réticence à ses objectifs de rentabilité financière à court terme.
Il ne s’agirait donc plus de reconnaître le travail accompli, ce que la CGT considère légitime, mais d’évaluer « comment » le salarié a obtenu ses résultats ! Ainsi un salarié ayant atteint les objectifs assignés peut se voir qualifié de « low performer », à partir d’une appréciation purement subjective par sa hiérarchie et se voir potentiellement pénalisé financièrement voir sanctionné .
La note globale serait calculé à partir d’objectif individuel auquel serait ajouté un bonus/malus évalué de manière subjective par le manager si le comportement et les valeurs du salarié sont en phase ou non avec celles de Worldline ( Innovation, Excellence, Cooperation, Empowerment)
Le système de notation arbitraire et injuste resterait identique avec des notes allant de 1 à 6 :
- pas de note moyenne
- mauvais pour les notes de 1 à 3
- bon pour les notes de 4 à 6
Le sujet d’évaluation des comportements n’est pas nouveau. Déjà en 2011, Airbus a voulu mettre en place une évaluation sur le comportement des salariés en phase avec les valeurs d’AirBusWay
Le syndicat CGT Airbus Opérations et l’Ugict-Cgt ont donc porté la question de la licéité des critères devant les tribunaux et la Cour d’appel de Toulouse a ordonné à l’employeur Airbus Opérations de suspendre le processus d’évaluation professionnelle mis en œuvre dans l’entreprise auprès de tous les cadres en raison du caractère illicite de ses critères et de sa finalité disciplinaire.
Pour aller plus loin :
https://ugictcgt.fr/cadres-et-droits-evaluation-dans-tous-ses-etats/
https://ugictcgt.fr/guide-evaluation/