Une mobilisation des salariés et de 6 syndicats réunis en intersyndicale (CFDT – CGT – FO – Lien UNSA – Solidaires – Usapie) perdure maintenant depuis quatre semaines dans la première entreprise du secteur numérique de France.
Après 3 débrayages d’une heure ainsi qu’une demi-journée de grève n’ayant pas fait infléchir la direction, qui pourtant avait annoncé par voie de presse son intention « de faire un effort significatif », l’intersyndicale passe à la vitesse supérieure.
- Un nouvel appel à la grève d’une journée le 19 mai, date de l’Assemblée Générale des actionnaires.
- Un rassemblement au 76 avenue KLEBER 75016 Paris à 14h pendant l’AG des actionnaires.
Les efforts de l’entreprise concernant la NAO sont jugés insuffisants, voire injurieux, par l’intersyndicale et les salariés.
La nouvelle proposition de la direction, après les trois premiers débrayages : seulement une rallonge de 13 900 € sur l’accord proposé !
Voilà donc « l’effort significatif pour les petits salaires » annoncé par la direction dans les médias. Cela équivaut à 7,70 € par mois pour 4 500 salariés sur les 28 000 que compte le Groupe en France.
Ce chiffre est à mettre en perspective avec les 240 Millions d’euros de bénéfices en France
(1,157 Milliard d’euros dans le monde), et les 414 Millions d’euros de dividendes prévus d’être versés aux actionnaires en 2022.
La revendication de l’intersyndicale porte sur une hausse générale annuelle des salaires de 2 500 € alors que le « champion français du numérique » a annoncé des bénéfices records sur 2021 et pour préserver notre pouvoir d’achat dans cette période de forte inflation.
Après la publication du chiffre d’affaires du 1er trimestre 2022, Madame Carole FERRAND, Directrice Financière du Groupe a commenté cette performance avec un chiffre d’affaires de 5 167 Millions d’euros en progression de 17,7 % en taux constant, elle indique : « Il s’agit d’un des plus beaux résultats trimestriels de l’histoire de notre Groupe. »
Avec une hausse des dividendes des actionnaires de 23% en 2021 et un 1er trimestre 2022 historiquement bon, les salariés demandent une meilleure répartition des bénéfices.