Lors de la Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation de la branche des bureaux d’études qui s’est tenue le 30 juin 2024, la conclusion de l’accord sur une augmentation des minima conventionnels a été actée : cet accord est majoritaire.
Une revalorisation des minima qui affirme la baisse des salaires réels quand on prend en compte l’inflation
Pour rappel, les minima n’avaient pas progressé depuis 2022 alors que l’inflation sur cette période est de 12% (bien plus lorsque l’on considère l’alimentaire et l’énergie). L’écart se creuse donc encore une fois avec le PMSS qui a été revalorisé en janvier 2024 de 5,4%. Il faut donc être en 3.2. pour avoir un salaire de cadre !
Une partie des organisations signataires argumentent que cet accord est de nature à lutter contre la désespérance sociale qui a conduit au vote Rassemblement National. Face à l’inflation, comment peut-on penser lutter contre la relégation sociale à travers des augmentations aussi faibles qui correspondent à une toute petite limitation de la baisse des salaires réels, lorsqu’on prend on compte l’inflation. Nous n’avons pas signé !
La CGT et son Ugict proposent :
L’instauration de minima salariaux selon le niveau de qualification initiale ou acquise par l’expérience, tels que pour un Smic revalorisé à 2000 € bruts un jeune débute sa carrière avec :
- 1,6 fois le Smic, soit 3 200 € bruts au niveau BTS-DUT (Bac + 2)
- 1,8 fois le Smic, soit 3 600 € bruts au niveau licence LMD/licence professionnelle (Bac + 3)
- 2 fois le Smic, soit 4 000 € bruts au niveau master (Bac + 5)
- 2,3 fois le Smic, soit 4 600 € bruts au niveau doctorat (Bac + 8)
Ce salaire initial doit progresser de manière linéaire pour doubler au terme des 20 premières années de carrière.
Des augmentations du salaire largement au-delà de l’inflation pour rattraper les pertes de pouvoirs d’achat cumulées au fil des deux dernières décennies
La transformation des parts variables en rémunération fixe pour garantir le montant du salaire y compris en période de récession
Une remise à niveau immédiate du salaire des femmes pour supprimer tout écart
Pas de cadres en dessous du PMSS
Classification Employés, Techniciens, Agents de Maitrise
CCN Syntec | Classification des employés, techniciens et agents de maîtrise – Fédération Syntec
Classification Cadre :
N’hésitez pas à vérifier que votre coefficicent est correctement renseigné sur votre fiche de paie
Coefficients hiérarchiques | ||
POSITION 1 | ||
1.1. Débutants.Collaborateurs assimilés à des ingénieurs ou cadres techniques et administratifs, occupant dans le bureau d’études un poste où ils mettent en œuvre des connaissances acquises. |
95 | |
1.2. Débutants.Les mêmes que ci-dessus, mais titulaires du diplôme de sortie des écoles visées dans la définition des ingénieurs à l’article 2 c de la présente convention. |
100 | |
POSITION 2 | ||
2.1. Ingénieurs ou cadres ayant au moins 2 ans de pratique de la profession,qualités intellectuelles et humaines leur permettant de se mettre rapidement au courant des travaux d’études. Coordonnent éventuellement les travaux de techniciens, agents de maîtrise, dessinateurs ou employés, travaillant aux mêmes tâches qu’eux dans les corps d’état étudiés par le bureau d’études : – âgés de moins de 26 ans – âgés de 26 ans au moins |
105 115 |
|
2.2. Remplissent les conditions de la position 2.1 et, en outre, partant d’instructions précises de leur supérieur, doivent prendre des initiatives et assumer des responsabilités que nécessite la réalisation de ces instructions ; étudient des projets courants et peuvent participer à leur exécution. Ingénieurs d’études ou de recherches, mais sans fonction de commandement. | 130 | |
2.3. Ingénieurs ou cadres ayant au moins 6 ans de pratique en cette qualité et étant en pleine possession de leur métier ; partant des directives données par leur supérieur, ils doivent avoir à prendre des initiatives et assumer des responsabilités pour diriger les employés, techniciens ou ingénieurs travaillant à la même tâche. | 150 | |
POSITION 3 | ||
3.1. Ingénieurs ou cadres placés généralement sous les ordres d’un chef de service et qui exercent des fonctions dans lesquelles ils mettent en œuvre non seulement des connaissances équivalant à celles sanctionnées par un diplôme, mais aussi des connaissances pratiques étendues sans assurer, toutefois, dans leurs fonctions, une responsabilité complète et permanente qui revient en fait à leur chef. | 170 | |
3.2. Ingénieurs ou cadres ayant à prendre, dans l’accomplissement de leurs fonctions, les initiatives et les responsabilités qui en découlent, en suscitant, orientant et contrôlant le travail de leurs subordonnés. Cette position implique un commandement sur des collaborateurs et cadres de toute nature. | 210 | |
3.3. L’occupation de ce poste, qui entraîne de très larges initiatives et responsabilités et la nécessité d’une coordination entre plusieurs services, exige une grande valeur technique ou administrative. | 270 |